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Les projets soutenus par l’aide aux projets musicaux ou pluridisciplinaires - 2023

Le lundi 20 février s'est tenue la commission d'aide aux projets musicaux ou pluridisciplinaires. Retrouvez ci-dessous la présentation des 32 projets soutenus, ainsi que les statistiques de l’appel à projets.

Statistiques de l’appel à projets :  

Nombre de projets déposés : 72 
Nombre de projets soutenus : 32  

Pour l’ensemble des projets déposés : 

Nombre de projets musicaux : 25 
Nombre de projets pluridisciplinaires : 47 

  • Dont 16 projets qui intègrent la danse 
  • Dont 13 projets qui intègrent les arts visuels 
  • Dont 13 projets qui intègrent la création numérique/vidéo
  • Dont 12 projets qui intègrent le théâtre 
  • Dont 9 projets qui intègrent les Sciences Humaines et Sociales 
  • Dont 3 projets qui intègrent l'instrument : lutherie, organologie, facture 

Répartition géographique des projets déposés : 

  • Ile-de-France : 25  
  • Grand Est : 8  
  • Auvergne-Rhône-Alpes 
  • Occitanie : 7 
  • Nouvelle-Aquitaine : 5 
  • Bourgogne-Franche-Comté : 5 
  • Bretagne : 5 
  • Pays de la Loire : 4 
  • Hauts-de-France : 3 
  • Normandie : 2 
  • Centre-Val de Loire : 1 
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur : 1 
  • International : 1 

Répartition hommes/femmes/non-binaires des projets déposés :  

Direction artistique, composition, conception :  

  • 53% d’hommes. 
  • 46% de femmes. 
  • 1% de personnes non-binaires. 

Plateau artistique :  

  • 54% d’hommes. 
  • 45% de femmes. 
  • 1% de personnes non-binaires.

  • Association Création XXI

Entre le concert et la pièce de théâtre, le projet À son image a été conçu par le duo La Frange composé des musiciennes Simona Castria (saxophoniste) et Violaine Willem (altiste). Co-écrit avec le metteur en scène Nicolas Gaudart, le spectacle se veut un objet artistique émancipateur. La diffusion de la musique et de la création contemporaine n'ont de sens pour nous qu'à condition de flouter les frontières qui existent dans le microcosme de la musique classique. Nous avons souhaité trouver une forme personnelle qui puisse répondre à un désir d'ouverture allant dans de multiples directions : le croisement des différents champs disciplinaires, la diffusion et la réflexion sur des thèmes de société. En prenant la parole, nous faisons un pas de côté et prenons le risque de nous écarter de nos habitus. À travers différents textes fondateurs, des métamorphoses d'Ovide au Zohar en passant par la préhistoire, les personnages que l'on rencontre, Narcisse, Lilith ou encore des femmes de Cro-Magnon, se dressent devant le public comme un lointain miroir des comportements que nous perpétuons. 

  • AxisModula

Parce que nos sociétés nous interrogent, parce que le partage et la rencontre sont des valeurs chères à notre compagnie, parce qu’il est crucial pour nous d’accorder une place nouvelle à nos publics et de redéfinir ensemble ce qui nous relie, AxisModula lance un nouveau format : Anamorphoses, une série de concerts performances thématiques et participatives.

- Concerts-performance, à la croisée des différents répertoires de notre temps : œuvres de création musicale, répertoire des XXème et XXIème siècles, performances...

- Thématiques, car chaque fois ciselées autour d’un thème de société spécifique (la parole, l’espace, la violence, le corps, le doute, le pouvoir...), en résonance avec un lieu et un contexte donnés.

- Participatives, car construites vers et avec le public : œuvres participatives incluant le public, improvisations communes, et temps de discussion autour du thème concerné à la lumière de l’expérience artistique. Et parce qu’il est toujours plus intéressant de croiser les regards, chacun de ces temps sera construit en association avec des artistes invité·e·s d’approches artistiques différentes afin de multiplier les points de vues et les sensibilités.

  • Compagnie Alcôme (Association Les Arts Rois)

Un bateau, un équipage, des artistes d’horizons différents, retirés pendant deux semaines dans les glaces, avec un objectif commun : se laisser volontairement emprisonner, là-haut, tout là-haut, au cœur des glaces, à des latitudes au-delà du Cercle Polaire. S’isoler dans des conditions extrêmes, dans un espace confiné, pour prendre le temps de créer, d’échanger, de rencontrer des Groenlandais et de partager leur quotidien. L'ambition de se projet est de donner à entendre par une approche musicale les changements environnementaux que subit le Groenland, dus au réchauffement climatique. 

  • ULTRASONORE

Avec Bach to 3D, la compositrice Soizic Lebrat poursuit ses expérimentations à la recherche d’un art sonore en prise avec son temps et accessible à tous. Elle propose ici une relecture à trois instruments de la première suite pour violoncelle seul de Bach, œuvre universelle et intemporelle, qu’elle fait dialoguer avec ses propres compositions électroacoustiques. Sur scène, dans la pénombre, trois violoncellistes et une danseuse preneuse de son. Par la mise en mouvement de son corps et de ses oreilles, la danseuse multiplie les points de son écoute de l’œuvre de Bach à la manière des artistes cubistes, qui multipliaient les points de vue afin de rendre les trois dimensions de l’objet peint ou sculpté. 

  • IN'N OUT

Saxophoniste et compositeur, Stéphane Payen vit avec les écrits de James Baldwin découverts pendant son adolescence. Le compositeur commence à échafauder une mise en miroir entre le texte adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies et des extraits de textes de J. Baldwin. Les choses se précisent, un projet voit le jour… Mais tout est remis en question au printemps 2020. Les États-Unis s’embrasent suite au décès de Georges Floyd, le mouvement Black Lives Matter est sur le devant de la scène. Stéphane Payen décide de transformer le projet initial en une tribune offerte à la communauté afro-américaine basée en France, toujours en résonance avec les écrits de James Baldwin. Il s’agit d’explorer la pertinence de cette lutte dans un contexte international, de se pencher sur qu’il y a à apprendre de l’articulation de toutes les voix noires à travers les différentes expériences de vie de James Baldwin à l’étranger. Créé en 2021, Baldwin en Transit #1 propose une forme sans cesse renouvelée. Ainsi chaque "représentation" s’inscrit dans l’actualité internationale du moment et devient un baromètre de l’évolution de sa propre forme depuis sa création. Le projet pourra s’entourer de nouveaux artistes entrant en résonnance avec son propos. Il en sera ainsi le 5 juin 2023, avec la création de Baldwin En Transit #2 (titre provisoire) ! 

  • Ars Nomadis

Building - symphonie d’un nouveau quartier propose de se saisir de la matière sonore du chantier du quartier Baud-Chardonnet à Rennes pour créer une œuvre symphonique mêlant des sons enregistrés sur site avec des compositions instrumentales et électro-acoustiques. Sur une idée originale d’Antoine Beaufort, directeur artistique d’Ars Nomadis et en partenariat avec l’Orchestre National de Bretagne, cette création a pour ambition de révéler la poésie de l’environnement sonore urbain et de provoquer des rencontres insolites entre musiciens, habitants et acteurs du chantier. En tendant nos micros aux outils et engins de chantiers, nous chercherons à capter la musicalité du fracas de ce morceau de ville en construction. 

  • Madiba Dharma

Cafarnaüm est un projet itinérant qui propose d'embarquer les habitant·e·s de territoires ruraux dans une aventure musicale et une expérience sociale collective. Il est né d’une réflexion à la fois artistique, écologique et sociale. Cafarnaüm donne vie au souhait de son équipe artistique : mettre au cœur d’un projet musical les liens entre des artistes, des habitant·e·s et leur territoire. Une équipe de trois joyeux·se·s musicien·ne·s et médiateur·rice·s parcourent leur territoire avec leur cafarnaüm musical sur roues (caravane) pour jouer leur spectacle et aller à la rencontre des habitant·e·s. À travers un duo violoncelle et voix - Marie-Céline Jules et Frédéric Aubry - invitent les spectateur·rice·s à un voyage musical original à travers différents univers. Carfanaüm invite chacun·e à vivre les liens entre musiques populaires, musique contemporaine et musiques actuelles avec pour fil rouge l’exploration du violoncelle sous toutes ses facettes. 

  • Conservatoire à Rayonnement Communal de Cournon d'Auvergne

À l’initiative de Guillaume Labussière, Professeur d’Enseignement Artistique (PEA), le Conservatoire à Rayonnement Communal de Cournon d’Auvergne (CRC), sous la direction de Didier Martin, va commander au compositeur chilien Francisco Alvarado une œuvre de musique contemporaine pour ensemble de clarinettes d’une durée approximative de dix minutes. Cette œuvre, conçue sous forme de plusieurs miniatures musicales acoustiques, va mêler des éléments structurés de langage contemporain avec des instants d’improvisation. Nous envisageons sa création, par les élèves de la classe de clarinette, sur la scène de La Baie des Singes, salle de spectacles conventionnée située à Cournon d’Auvergne.

  • Ensemble Zellig

En 2019, sur une idée de l’Ensemble Zellig et avec le soutien de la Sacem, naissait le premier projet d’une création de Bertrand Plé avec la chanteuse Carole Hémard et trois musiciens de l’Ensemble Zellig. Pour l’année 2023, l'Ensemble Zellig passe à nouveau une commande à Bertrand Plé d’une œuvre d’environ 20 minutes pour voix soliste (Carole Hémard), chœur d’enfants (et/ou d’adolescents) du Conservatoire de Vincennes et un ensemble de quatre musiciens (Ensemble Zellig).

  • Association

La chorégraphe Clémence Baubant en complicité avec le compositeur Paul Ramage ont imaginé un projet de documentaire sonore d’art (radiophonique) autour du rituel du carnaval en Guadeloupe, de ses déboulés et plus particulièrement des « Mas à Po » (traduction du créole : groupes à peaux – groupes à tambours). L’envie est de donner à percevoir et entendre le carnaval et tout ce qu’il charrie en lui et avec lui. Les danses et les musiques portent le rôle d’incubateurs de pratiques, forts vecteurs de tradition, d’identité collective et de ré-appropriation des symboles coloniaux. Elles sont également un espace de revendicative politique et de catharsis. Les groupes traitent du cynisme et du satyre social. Les rythmes martelés donnent au défilé l’allure d’une manifestation. Ils mettent en jeu à la fois une mythologie collective et la possibilité d’un parole politique.

  • ASSOCIATION RYOANJI

C’est une forme de concert pas comme les autres, inhabituelle dans le milieu des musiques contemporaines. L’idée assumée de ce DJ set contemporain est de créer, dans des lieux de la vie quotidienne où l’on écoute le plus souvent de la musique en fond sonore, une ambiance peu commune faite de musiques que l’on ne connaît pas. Cafés de ville et de campagne, disquaires, marchés, chez l’habitant, etc. sont les endroits de prédilection, pleinement appréhendés comme des contextes qui bruissent de leurs propres sons – celui des tasses et des petites cuillères, des voitures qui passent, des voix qui parlent, des portes qui claquent, des chiens qui aboient… Infuser et rendre familières ces musiques auprès de toute personne sans aucune distinction, sont les objectifs « simples » de ce DJ Set qui tend à nous faire vivre une émotion sonore en retrouvant aussi la sensation première et magique de ce qu’est l’enregistrement et de l’étonnement face au son qui apparaît à l’effleurement d’une aiguille sur un sillon.

  • Compagnie Ijika

Le projet Femmes Invisibles met en avant la musique acousmatique. C'est une création pour tout public à partir de 11 ans - un voyage sonore pour ouvrir la dialogue sur l'égalité et la représentation des femmes. Il s’agit de mettre en scène une pièce de musique acousmatique sur le thème des femmes effacées dans l’Histoire et même par l’Histoire, pour créer un spectacle immersif. Le public, entouré de lumières et de haut-parleurs, est embarqué dans un voyage sonore. La musique est ponctuée par des moments théâtraux, basé sur des textes historiques, pour renforcer le sens de la musique et encourager le dialogue sur la représentation des femmes. Un projet à l’objectif d’ouvrir les esprits et les oreilles ! Ce projet vise à sensibiliser le public aux non-dits de l’Histoire et à favoriser la réflexion et la prise de conscience des inégalités entre les femmes et les hommes. La discipline de l’Histoire nous forme, elle nous explique comment nous sommes arrivées à notre époque… et si les femmes sont invisibles dans le passé il est difficile pour elles d’être visibles dans le présent. 

  • Latitudes Contemporaines

ICIRORI est une installation performative par l'artiste Consolate, accompagnée par le bureau de production Latitudes Contemporaines. Mue par la quête identitaire qu'elle entreprend depuis 2018, elle a construit différents projets artistiques autour de la question de l'arrachement identitaire, de l'adoption transnationale et de la mémoire traumatique. L'installation se compose en deux volets. Un premier volet, sous titré "Un Retour", est une exposition participative dans laquelle le public est amené à venir tisser ensemble le cocon protecteur qui servira à Consolate à se préparer à son retour au Burundi, pour la première fois depuis 28 ans, en juillet 2023. Dans un second espace, sous-titré Kwitaba, l'artiste a souhaité développer une installation performative qui saurait rendre hommage à ses morts. En effet, alors qu'elle était enfant, elle n'a jamais eu l'occasion d'enterrer sa famille, massacrée devant ses yeux lors des conflits au Burundi en 1994. Consolate a donc décidé de confronter le public à ses peurs et à ses traumatismes mais aussi à l'hommage qu'elle rend à sa famille avec cette installation immersive où les spectateur·rice·s sont plongé·e·s au cœur du dispositif sonore, lumineux et scénographique. 

  • Association DRAMA

L’ensemble Sillages, le plasticien Henri-Pierre Deroux et la compagnie Teatr Piba, associés à l’auteure et chercheuse Juliette Volcler et au festival de la radio et de l’écoute Longueur d’ondes, proposent d’expérimenter notre écoute de l’espace public. L’ensemble Sillages propose pour cela d’installer dans un endroit passant de la Ville de Brest l’aquarium électronique. Ce cube en plexiglas insonorisé est suffisamment grand (4 m2) pour que les musicien·ne·s de l’ensemble Sillages interprètent une œuvre soliste pour leur instrument et électronique. De l’extérieur, leur performance semble muette. L’écoutant y a accès en chaussant un casque audio (32 par cube) relié à l’aquarium. L’aquarium électronique interroge nos consommations d’écoute et la capacité de nos écoutes à définir nos liens sociaux. 

  • Ensemble Alkymia

Chansons d'amour du Moyen-Âge à nos jours. « Le faiseur de chanson », c’est ainsi que le Comte de Thibaut de Champagne et roi de Navarre se fait appeler. Il est davantage reconnu de son vivant pour la qualité de ses vers et chansons que pour sa gestion politique. Son héritage le pousse ainsi à suivre la voix de ces princes poètes chantant la "fin’amor" qu’illumine le Moyen-Âge des XIIe et XIIIe siècles. La chanson d’amour est une constante dans la production musicale d’hommes et de femmes de tous les temps. Ainsi, cette forme poétique et musicale écrite dans les sources anciennes, comme dans les chansons de Thibaut de Champagne, est aussi présente dans les pratiques musicales de tradition orale ancestrales, dans les représentations sonores issues des métissages culturels et dans les œuvres les plus commerciales de nos jours. La lecture contemporaine des textes d’amour trouve aussi sa place dans ce projet. L’œuvre Les Herbes Rases de Robert Pascal s’intègre dans ce programme riche et varié. La composition de la pièce est basée sur quatre poèmes de Thibaut de Champagne, lus dans une prononciation restituée et retravaillés et inclus dans les sons de la partie électronique de la pièce. Les « faiseurs de chansons » d’amour sont des hommes et femmes avec ou sans nom, héritiers en même temps que créateurs, transmetteurs en même temps qu’innovateurs et enfin, gardiens d’un imaginaire sensoriel et poétique qui traduit la recherche du bonheur.

  • SPAT'SONORE

Le projet est issu d'une envie de faire revivre sous un jour nouveau les écrits de l'auteur dramatique Guillaume Perrot. Ses textes rassemblés librement et mêlés à ceux d'autres auteurs tels Louís de Camões, se prêtent particulièrement à une mise en sons avec, comme fil conducteur, le questionnement existentiel à un instant charnière de l'existence sur la fin de vie, la fin d'un cycle, voire la fin du monde. La proposition de L’Exode Immobile des Prairies nous emporte plus loin dans cette direction, avec une orchestration de mots qui deviennent phonèmes, développant ainsi le rythme et le pouvoir évocateur des textes originaux en les détournant dans une expérience multisensorielle. C'est avec la voix hors normes d'Isabelle Duthoit et l’univers sonore unique du Spat’Sonore qu'une dimension nouvelle - et résolument spatiale - est élaborée. La scénographie à base de sources lumineuses mobiles, de miroirs et d'ombre portée, permet de moduler l'ambiance visuelle du dispositif, mais elle est aussi pensée comme un soutien actif à la narration, par la connotation et l'illustration des textes choisis.

  • La Forge de Möbius

Le marcheur de la forêt de Saoû est une proposition de déambulation musicale dans la forêt de Saoû. Le promeneur silencieux se retrouvera guidé dans la forêt par différents protagonistes musicaux. Ce parcours proposera une découverte du milieu naturel de la forêt de Saoû en l'accompagnant de musique émulant le cheminement du marcheur. Il sera accompagné dans la forêt par un univers sensoriel et réflexif portant un regard musical sur les enjeux et la démarche autour du vivant en rassemblant les idées de méditation, minimalisme, souffle, vent, société et langage. Le marcheur est invité à retrouver un sentiment naturel au travers d'un parcours végétal sensoriel, musical et méditatif. Proposition d'un parcours dans la forêt avec cinq points de rencontres sonores. Une visite de la forêt sera effectuée en amont afin de choisir les points musicaux. 

- Concert des pièces acoustiques, mixtes et audiovisuelles à Lyon ou à Paris à confirmer (programme avec les œuvres travaillées lors de notre résidence au Grame et reprise de notre répertoire).

- Autour des résidences du Grame, l'Ensemble Orbis mènera des projets de médiation dans les écoles et les hôpitaux organisés par le CNCM.

  • Association rchprod

En janvier 2019 Puce Moment a créé O.R.G., pièce pour orgues limonaires (mécaniques) au Café des Orgues situé dans les Flandres à Herzeele. Dans la continuité de cette démarche, Puce Moment poursuit son travail autour des orgues. La création de cette nouvelle pièce, intitulée provisoirement O.R.G. II, reposera sur une partition constituée de plusieurs mouvements. La création musicale in situ sera augmentée d'une création visuelle adaptée au lieu à travers une réalisation de vidéo mapping, pensée comme un travail de lumière organique et vivant, et de mise en valeur de l'orgue et de l'architecture intérieure du lieu. La démarche presque animiste de Puce Moment est de redonner la parole à l'instrument, de redécouvrir l'instrument détaché de son héritage culturel, et dégagé de son histoire liturgique. Le dialogue avec le synthétiseur modulaire et une nouvelle approche gestuelle de l'instrument déplace l'orgue de sa posture et de son registre sacré pour revenir à l'origine de ce qui le constitue : sa lutherie. O.R.G. II est une invitation à ré-écouter les Grands Orgues, redécouvrir le patrimoine architectural des chapelles, églises ou cathédrales, mais aussi une proposition apte à se faire croiser des publics issus de cultures et de milieux différents.

  • Association Ensemble Regards

C’est à partir d’un thème, l’oblique, qu’ont été réunis des artistes issus de divers horizons culturels : les compositrices Sivan Eldar (1985), Farnaz Modarresifar (1989) et le compositeur Vincent Trollet (1978). Des rencontres ont permis de concevoir des regards et expériences croisées sur ce thème. Premier regard croisé, la nécessité de « déborder ». Deux œuvres, l’une de Sivan Eldar pour accordéon et deux voix, Once Loved, et en contrepoint sonore et visuel, Sonic méditations, de Pauline Oliveros, une œuvre à forme ouverte, renvoient à ce principe. En effet, chaque interprète doit assumer le rôle d’un musicien-acteur pour dire, s’exprimer dans l’espace, apporter dans son jeu une invention et/ou présence sans cesse renouvelée par rapport à des situations. Deuxième regard, la poésie. Elle constitue une porte d’entrée pour découvrir la singularité d’un ailleurs par la création de deux nouvelles œuvres commandées à Farnaz Modarresifar et Vincent Trollet. Cette autre signification de l’oblique sera présente par des poèmes de Frédéric Parcheminier, et d’auteurs issus de la Grèce, l’Espagne et l’Algérie (Yorgos Alisanoglou, Jose Luis Allegre Cudos, Tahar Djahout). Le spectateur ressentira la présence de ciels, d’échappées et d’affleurements d’une géographie culturelle mobile par la sonorité de leur langue maternelle.

  • Association TREPAK

Paroles Gelées est une traversée vocale instrumentale et scénique d'Elise Dabrowski et Caroline Marçot. Dans ce projet, les deux artistes composent la musique d’une série de poèmes écrits en français par Giacinto Scelsi mis en miroir avec ses pièces vocales composées de phonèmes dénués de signification. Nous souhaitons donner à ce projet une dimension corporelle et scénique où le travail sur le corps musicien en acte chorégraphique permettra d’incarner la matière du mouvement. Giacinto Scelsi, artiste de la haute aristocratie italienne, a bouleversé un certain ordre de l’écoute de la musique de son temps, ouvrant dès 1950 la voie de l’école spectrale. Son inlassable recherche intérieure de la force du son, sert de guide pour explorer l’origine du langage et son tracé, à travers quelques œuvres vocales, instrumentales. Perdre la notion de temps musical construit pour faire face au surgissement de tout événement, voilà qui nous parle beaucoup… Sa définition du son comme étant « le premier mouvement de l’immobile » prend tout son sens, presque archaïque, spirituel et mystique.

  • BOUCAN VERT

PhaRe met en jeu le son et la lumière à travers le désir de repères que peut susciter leurs relations. L’installation et la rupture de schémas sonores, lumineux ou d’interaction est le moteur formel de la pièce. La diversité et la spatialisation des objets sonores/lumineux incitent au geste et au mouvement. Une œuvre en perpétuelle réinvention par l’improvisation laissée à l’interprète et par la génération aléatoire du dispositif. PhaRe se construit autour d’un dispositif de lutherie électronique DIY et de récupération. Sources lumineuses vives et crues telles que la led, le stroboscope, le blinder, les phares de voiture. Matières sonores primaires et amplifiées comme l’oscillateur à transistor, la noisebox, le piézoélectrique, le larsen.

  • INTENSITES

Qui m'appelle ? est une création pour six chanteur·euse·s - cinq artistes lyriques et une beat boxeuse - et deux Maguelone Vidal dans leur propre rôle sur un texte original, commande d’écriture à l’autrice et dramaturge Magali Mougel. De quoi notre nom est-il le nom ? Que dit-il de nous ? Comment le portons-nous ? À partir d’une histoire d’homonymie incarnée par deux Maguelone Vidal réunies au plateau, cette pièce nous offre, par la voix des chanteur·euse·s, une expérience sensorielle collective, musicale et opératique, sur l’expression universelle de nos identités singulières. Qui m'appelle ? fait de nos prénoms et de nos noms la matière première du spectacle, unique à chaque représentation. Qui m'appelle ? se construit par l’hybridation structurelle de pratiques scéniques indissociables : la composition musicale, l'écriture textuelle, la mise en scène, dramaturgie, l'interprétation, et la conception des espaces sonores, scénographiques et lumineux. 

  • Les Amis du Quatuor Akilone

Le projet Imaginer, Explorer consiste en une résidence de création du 19 au 25 mai 2023 au GMEA - Centre de création musicale d'Albi. Le Quatuor Akilone y mènera un travail expérimental et avec le compositeur et musicien Jérôme Désigaud avec pour objectif la création d'un œuvre-forme qui amène à repenser le concert de quatuor à cordes. Repenser le concert correspond pour nous interprètes à un besoin profond. Notre projet est motivé par l’envie de toucher d’autres publics, questionner le modèle d'une performance frontale dans laquelle le public est séparé des musiciens, ramener la surprise et le goût de la découverte au sein du concert afin de retrouver la proximité, l'intimité, l'échange et le partage qui fait l'essence même de la musique de chambre. 

  • Association

Seuil est une invitation à visiter un interstice, un entre deux mondes, en explorant l’apprentissage d’un nouveau langage et en tissant des liens avec les populations minérales, végétales et imaginaires. Ces mouvements et rencontres créent une zone d’échange commune, où puiser les ressources de la métamorphose. L’imaginaire est ici convoqué par la voix et par une multi-diffusion : enceintes et plateau vibrant sur lequel le public vient se déposer. Ce dispositif crée des espaces de perceptions propres à nous faire voyager dans un état hypnagogique (entre éveil et sommeil), à convoquer un Nous plus vaste. Seuil est une création en deux formats : une version installation, qui a été créée le 10 novembre 2022 à la Biennale Chroniques (Marseille, GMEM), et une version performance, dont il est question ici, et qui a été créée le 17 février 2023 au Théâtre de Vanves. 

  • Ensemble Variances

Dans un présent uchronique, la Terre a été brièvement visitée par une civilisation extraterrestre. Désertée et bouclée par l’armée, la zone de contact est le siège de phénomènes paranormaux mortels. On dit qu’en son centre existerait une "chambre" : celui qui y entrerait verrait son vœu le plus cher s’exaucer. Un éminent scientifique et un auteur à succès paient un "stalker", sorte de guide mystique et fin connaisseur de la Zone, pour les guider vers la chambre.

  • Ensemble Écoute    

Le projet Still Sounds, en partenariat avec l'incubateur d'artistes Poush-Manifesto est un des projets le plus important jamais fait par l'Ensemble Écoute, grâce à la variété des programmes et le nombre de concerts proposés, à la salle où ils auront lieu et le type de collaboration avec de nombreux artistes. Celui-ci consiste en une résidence d'une durée de six semaines pendant l'exposition Still Sounds basée sur l'art performatif. Dans ce cadre, l'Ensemble Ecoute établira une étroite collaboration avec les artistes exposés et organisera une série de sept concerts. D'une part, nous proposerons deux concerts de tout l'ensemble pour le vernissage de l'exposition et la Journée des Portes Ouvertes. D'autre part, nous organiserons cinq concerts hebdomadaires, pour accompagner les visites guidées à l'exposition. Les pièces de chaque programme ont été soigneusement choisies par les directeurs de l'Ensemble et le commissaire Y. Kruger. L'Ensemble Ecoute met en lumière leurs compositeurs en résidence, ainsi que des pièces des compositeurs provenant de tout le monde en dialogue avec des noms classiques du répertoire.

  • SUBSPECIES    

Performance sonore et chorégraphique, Stratégies du Geste explore les différentes stratégies de mise en mouvement et d’engagement du corps dans la construction de sa relation à son cadre de subsistance. Les corps d’un musicien et d’une danseuse y sont cernés par un dispositif de projecteurs et de hauts parleurs qui se nourrit de leur activité pour leur proposer autant de traitements sonores et lumineux. Le public en disposition bi-frontale par rapport à l’espace de jeu assiste au déploiement spontané d’une sculpture sonore et visuelle métamorphe. Les sonorités concrètes d’une basse électrique, corps en mouvements et traitements électroniques en temps réel du son et de la lumière, se perturbent, se superposent et s’agrègent en un matériau multimédia génératif qui évolue au gré de ce jeu d’imbrications. Dans la continuité de Phase (création 2021-22), David Merlo invite Clémence Diény à creuser un processus qui tend à révéler une multiplicité de formes sonores, chorégraphiques et lumineuses à partir de règles de jeu simples inspirées du scénario de modélisation de phénomènes morphogénétiques proposé par Alan Turing en 1952. À l’aune de ces imbrications, Stratégies du Geste propose au public une perception sonore et visuelle d'une lutte qui place le corps vivant dans un impératif de l’acte opérant, dont la trace définit un espace de projection et une trame de construction départie de toute autre intention que celle de la survie. 

  • Temps Lisse    

Jusqu’à présent, Strie axe son travail sur la proximité et la fusion des timbres, s’appropriant l’héritage de la musique spectrale déplacé en contexte improvisé. Il s’agira dans Désordre d’incorporer des formes plus écrites transformant le dispositif et précisant la matériau utilisé ; aussi, de privilégier la dimension rythmique ; enfin d’intégrer l’ingénieur du son Paul Alkhallaf et l’éclairagiste Anna Carlier à l’écriture. Dans la continuité du travail spectral, les compositions développeront les effets sonores liés à la proximité des timbres. Le doublement de timbres presque identiques est produite ici par le dispositif instrumentale et ouvre à un jeu d’addition - retranchement de matière faisant forme musicale. 

  • SILEX    

Transformateur destiné à utiliser les petites énergies gaspillées est un projet de performance sonore. La performance se propose de faire l’inventaire des usages possibles d’un instrumentarium conçu pour recycler les débordements du corps du performeur sous forme d’énergies sonores. Par des assemblages improbables corps/machine, il s’agit de donner à voir et entendre une galerie de créatures haut-parlantes ou ready-made vivants, à basse performance énergétique. Les dispositifs utilisés, de fonctionnement plutôt basique - ou faussement savant -, creusent ici l’écart avec la promesse de technicité et de "performance énergétique" annoncée par le titre. Chacun des tableaux est pensé à la manière d’une pièce mixte. Le travail sonore s’articule autour de deux "sources" : le performeur, qui émet des sons plus ou moins amplifiés (voix, sons divers) et le dispositif sonore, qui diffuse des séquences sonores/musicales en interaction avec le corps du performeur.

  • Compagnie Cadéëm    

Travail d’écriture et valorisation du patrimoine avec des écoliers (écoles de Lavaurs et Sourniac, Cantal) mené par une autrice (Anna Mezey), une compositrice (Manon Lepauvre), et les artistes du Trio K/D/M. L’objectif sera d’identifier des éléments du patrimoine locale (à savoir la Thébaïde d’Arches, la Tour d’Arches, le village noyé de Saint Porjet) autour duquel les enfants, accompagnés par l’autrice et la compositrice créeront des textes, illustrations et des capsules sonores. La compositrice se servira de ce travail pour composer des courtes pièces musicales qui seront jouées et interprétées par les artistes du Trio K/D/M la finalité de ce travail sera : l’édition d’un livre reprenant les textes et illustrations des enfant ; la création d’un support musical numérique. La musique et les textes une fois enregistrés seront accessibles par tous via des QR codes apposés près de chaque monument. Une restitution publique lors de la première journée du Festival des Journées de la Thébaïde, co-organisé par la Cie Cadéëm.

  • Kristoff K.Roll    

Wi watt’heure live : pour un féminisme sonore dé-colonial. Nous voulons fabriquer wi watt’heure en live en générant un espace de rencontre et collaboration avec une artiste internationale et une théoricienne. Le moment live entremêle une performance de l’artiste invitée, une conversation avec la théoricienne et une réflexion collective sur ce qu’est un document féministe. Le projet s’ancre dans les théories et les pratiques féministes dé-coloniales pour explorer leurs enjeux et résonances avec un dispositif technique permettant de créer un objet sonore tout autant documentaire que poétique. La forme reflètera cette approche : la parole sera transformée, en direct, afin de laisser des zones d’ombre et/ou d’interprétation libre pour les personnes à l’écoute. Le sens est polymorphe, la syntaxe sonore en portera la trace. Le résultat de cette présentation publique sera enregistré et diffusé sur Revue&Corrigée et un réseau de radios indépendantes. Les artistes et penseuses pressenties pour cette première expérience en live sont : Ain Bailey, Françoise Vergès, Elsa Dorlin.

  • Bravo Zoulou    

On chantait dans les usines. On chantait sur les bateaux. On chantait aux champs. Pour se mettre en train. Pour réchauffer les corps. Pour oublier la douleur et narguer les contremaîtres. On chantait et on travaillait. Mais les modalités du travail ont changé, et les chants ont disparu. Cette musique fonctionnelle, de coordination des gestes, n’a plus guère de sens quand on travaille seul, et que le tempo est donné par un smartphone. Alors remettre du chant dans le travail, c’est peut-être aussi un moyen d’assainir les pratiques, de tout simplement retrouver des raisons de chanter. L'ensemble bruxellois HYOID voices (dir. Fabienne Séveillac / Andreas Halling) collabore avec le metteur en scène français Halory Goerger et le compositeur américain Christopher Trapani pour créer une pièce qui explore ce matériel. Pour le disséquer, le complexifier, le déplacer. Le confronter à de nouveaux environnements de travail, à d'autres aspirations. En écoutant des laitières qui chantaient pour consoler leurs vaches à qui on avait pris le veau, on se demande ce qu'on pourrait chanter dans une ferme où elles sont mille à se lamenter. Comment chante-t-on dans une usine où le niveau sonore avoisine les 90dB ? Quelle chanson résonne dans les "fermes de trolls" en Russie quand les présidents sont élus ? Et que ce ne soit pas triste. Et qu'on sorte de la pièce en chantant.