Tom Johnson : la preuve par trois

Le compositeur Tom Johnson est décédé le 31 décembre dernier. Né en 1939 aux États-Unis, installé en France depuis 1983, il est l’un des représentant·e·s du courant musical minimaliste, qui lui doit d’ailleurs son appellation.
Avec sa compagne, l’artiste plasticienne et performeuse Esther Ferrer, il formait un couple dont on peut penser que le jeu, sous toutes ses formes, était au centre de leur existence.
Élève de Morton Feldman, Tom Johnson a, durant plus d’une décennie, été critique au Village Voice, spécialisé dans ce que l’on qualifiait alors de "musiques nouvelles". Partageant une très grande proximité avec tou·te·s ces compositeur·rice·s, il est l’auteur de The Voice of New Music, ouvrage de référence. Moins connu que ses pairs (Philip Glass, La Monte Young, Steve Reich, Terry Riley), il n’en est pas moins une figure attachante de ce courant musical. Ses œuvres, dont certaines s’appuient sur des combinaisons mathématiques, mêlées parfois à du texte, sont proches de la performance. L’humour n’est jamais très loin.
Nous vous invitons à écouter l’une de ses œuvres emblématiques, An hour for piano (1971).
À l’origine de cette pièce, une série de courtes esquisses improvisées en 1967, alors que Tom Johnson accompagnait un cours de danse moderne à l'Université de New York. Le compositeur a progressivement développé ces esquisses et ajouté des transitions entre elles. Le défi pour l’interprète est de jouer la pièce en une heure exactement, ce qui nécessite de maintenir un tempo absolument constant pendant toute sa durée.
Retrouvez les œuvres de Tom Johnson répertoriées dans le fonds CDMC-MMC consultable à la Médiathèque du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMD) de Paris, ainsi que la playlist de la MMC, Tom Johnson en son.