Réinventer la musique dans ses institutions, ses politiques, ses récits

Par Sylvie Pébrier
Aux Éditions Aedam Musicae 

La pandémie du coronavirus nous a assignés à un présent dévitalisant et confrontés à un risque d’effondrement de l’édifice artistique et culturel. Dessiner un horizon désirable et les chemins pour y accéder est plus que jamais nécessaire. Cette réflexion ne peut s’exonérer d’un regard critique. Quels sont les facteurs structurels qui entravent la vocation des institutions, qui minent le sens de l’action publique de l’État et vident les récits sur la musique de sa relation au monde ?

Cet essai conduit une analyse imbriquée des trois volets institutionnel, politique et discursif, en faisant appel à des exemples pris dans l’histoire longue ou courte. Il se penche sur ces rigidités qui contribuent au déclin du sens et de l’intérêt général : la prévalence des hiérarchies, la concurrence et l’auto-promotion des structures, les déséquilibres persistants, la difficulté à conjuguer les enjeux de démocratisation et de démocratie culturelle, l’insularité de la musique dans les récits…

Comment inventer un nouvel agencement des institutions, des politiques et des récits qui soutienne les propositions musicales des artistes et organise la mêlée culturelle ? Parmi les pistes examinées dans cet essai figurent le changement des représentations, le développement des espaces critiques et l’affirmation de l’égalité comme horizon politique pour la musique. Des propositions concrètes déclinent cette ambition.